Magnus Larsson [Terminé]

Une fois son casque vissé sur ses oreilles, Magnus devient complètement sourd. Il n’entend plus rien venant du monde extérieur et parfois, il se sert de ça quand il n’a pas envie de parler aux personnes autour de lui. Certains vous dirons alors qu’il peut se montrer insolent et impertinent mais il ne le fait pas toujours exprès. Mais quand c’est le cas, il prend un malin plaisir à le faire. Ce qui fait qu’il se montre très souvent assez immature. Malgré tout, il n’est pas que ce sale gosse de riche qui veut tout, tout de suite. Il est beaucoup plus complexe que ça. Une chose est sûr, c’est que quand il le veut, il peut se montrer très sociable. La preuve est qu’il a beaucoup d’amis même si peu d’entre eux sont vraiment proches de lui. En fait, il faut le respecter, lui et ses désirs, et il vous respectera. Il peut aussi, mais beaucoup plus rarement, se montrer généreux et compréhensif aux moments où l’on s’y attend le moins. Quelque chose d’autre qui est certain chez lui, c’est que c’est un menteur très expérimenté. Il ne le fait pas toujours par plaisir mais dans tous les cas, il est très bon. Cependant, il sera toujours très loyal et ne trahirait jamais un ami.

Noël des neuf ans de Magnus…

Joyeux Noël mon grand, déclara la vieil femme en tendant un cadeau à Magnus.

Merci nounou Lana, s’exclama le petit en prenant le cadeau, qu’est-ce que c’est ?

Ouvre et tu verras.

Le petit garçon déchira alors le paquet cadeau et jeta le papier par terre. À l’intérieur il y avait une boîte à chaussure qui contenait un pull tricoté ainsi que tout un tas confiseries et de chocolats.

Toutes ces friandises ce sera notre petit secret, n’est-ce pas Magnus ?

Oui ! Et il est trop beau ton pull, c’est toi qui l’a fait, demanda-t-il en se jetant dans ces bras pour la remercier.

Tiens, voilà le cadeau de tes parents.

Ils arrivent bientôt ? Parce que cette année ils m’ont promis qu’ils seraient là pour Noël, dit-il tout en déballant le cadeau. Trop bien la nouvelle Wii ! Et en plus il y a des jeux ! Dis nounou, tu veux bien jouer avec moi, en attendant que papa et maman ne rentre ?

Tout ce que tu veux champion.

La vieille femme installa donc la console sur la télévision du salon, puis ils purent commencer à jouer. Ils jouèrent jusque très tard dans la nuit tout en mangeant des bonbons et buvant du chocolat chaud. Cela dura jusqu’au moment où Magnus s’écroula de fatigue et tomba dans les bras de Morphée. Après l’avoir mis au lit, Lana, passa un rapide coup de téléphone :

Votre fils est au lit mais il vous a attendu toute la nuit. Il risque d’être déçu demain matin.

Ce n’est pas grave, on lui achètera d’autre jeux pour nous faire pardonner, déclara calmement la femme à l’autre bout tandis que de la musique résonnait en fond. Joyeux Noël Lana.

Joyeux Noël Madame Larsson.

Dix ans plus tard…

Quand Magnus se réveilla, la première réflexion qu’il se fit était qu’il avait mal au dos, très mal au dos. En même temps, vu le lit sur lequel il avait dormi, qui tenait plus du banc en métal que du lit, il n’y avait pas de quoi s’étonner. Le pire était qu’il ne se souvenait pas pourquoi il avait dormi là. Puis, il ouvrit les yeux et tout devait plus clair. D’abord, la lumière lui agressa la rétine et il sentit un terrible mal de tête. Puis, quand il récupéra la vue, il regarda autour de lui : des barreaux, un bureau avec un policier assis derrière, une odeur de café pas chère. Il n’y avait qu’un lieu qui correspondait à cette description, il était en prison. Ou plutôt en cellule de dégrisement car tout lui revenait maintenant. Le soir précédant, il avait été à une soirée pour fêter la fin des examens et comme il était bourré, il avait préféré rentrer à pied. Sauf que sans trop savoir comment, il avait fini ici et non chez lui. Quand le policier remarqua qu’il était réveillé, il déclara :

Alors, la Belle au Bois Dormant se réveil ?

Ahaha, très drôle mais qu’est-ce que je fais ici ?

Tu ne te souviens pas ?

Euh… non, sinon je ne vous le demanderai pas, répondit Magnus.

Tu marchais dans la rue et comme tu semblais avoir un peu trop bu, je suis venu voir si ça allait. Quand je me suis approché tu as essayé de m’embrasser et quand je t’ai repoussé tu m’as traité de PD. À ce moment-là, j’ai voulu m’en aller et faire comme s’il ne s’était rien passé mais tu m’as traité de connard homophobe. Alors je t’ai coffré pour ivresse sur la voie publique et insulte à agent de police.

J’ai vraiment fait ça, demanda le principal concerné, puis en voyant que le policier hochait la tête, il reprit, alors je devais vraiment être très saoul et je suis désolé. Vous devriez appeler mes parents, ils vont payer ma caution.

Oh c’est déjà fait. Depuis plusieurs heures maintenant, il est presque dix heures.

Vous auriez dû commencer par ça. Alors ouvrez cette porte, finit-il avec un sourire faussement poli.

Au fait, j’ai fait disparaitre les preuves…

Quelles preuves ?

Celles sur la consommation de drogue.

Put… Ça coute une fortune, vous savez ?

Oui mais c’est toujours mieux que la prison, non ?

Moins de dix minutes plus tard, il était sorti du commissariat de police et se dirigeait vers son appartement. Il avait besoin d’aspirine. De beaucoup d’aspirine. Ce serait dommage de ne pas être frais et dispo pour la soirée de ce soir. Quand on réussit son année, il faut bien fêter ça, non ?