Le quatuor ne pouvait plus rien transporter et avait décidé de sortir des ruines. Fort heureusement, Abbigail avait trouvé un parapluie et mine de rien, il tombait plutôt bien. Sana enfila son manteau puis regarda Gigimon en souriant. Il n’aimait pas beaucoup l’eau et il regardait avec méfiance les gouttes d’eau qui tombaient.
C’est amusant. Le digimonde a beau être un autre monde, il y a tout de même le concept de pluie.
Enfin, vu comment la forêt est dense, il faut se préparer à ce qu’il y en ai beaucoup plus à l’avenir.
Fort heureusement, leur grotte offrait une petite protection contre les intempéries et on y était au chaud grâce au foyer. Mais elle ne se souvenait pas si le trio des filles pouvaient s’offrir un tel luxe.
Je ne peux m’empêcher d’être curieuse, comment s’est passé votre rencontre avec Lauren et Luka ?
Gigimon, lui préfère s’intéresser à Cupimon qui était désormais meilleur ami digimon, peut-être même plus que Tokomon, mais chut, il ne fallait pas que ce dernier le sache !
Je me souviens du gros truc blanc volant et d’une tête jaune avec des oreilles pointues et une queue. Ils sont sympas ? Ils savent faire quoi comme attaque ?
Finalement, Sana et Gigimon étaient aussi curieux l’un que l’autre.
Sana afficha un petit sourire, en effet, c’était une simplicité incroyable. Mais après tout, pour Andrew, c’était un peu pareil. Elle s’était réveillée, l’avait vu, puis s’était proposé qu’ils fassent un bout de chemin ensemble dans ce monde perdue. Net et sans bavure. En tout cas, elle comprenait parfaitement les raisons d’Abbi, même si elle avait un caractère très différent de celui de Lauren. Enfin, dans des situations désespéré, on était prêt à accéder presque n’importe quoi.
Tu es bien renseignée ! La première personne que j’ai rencontré s’appelle Andrew. Il est un peu timide, mais très débrouillard. On forme un beau duo. Et là, c’est un peu plus récent, mais une troisième personne a rejoint notre abri : Elisabeth. C’est une etudiante infirmière que j’ai trouvé perdue dans la forêt et qui est notre nouvelle colocataire.
J’ai deux timides à la maison, mais ça se passe plutôt bien !
On ne parle pas du plan secret de Sana pour qu’ils deviennent amoureux et concrétise leur sentiment dans ce monde de brute ? Pas tout de suite. Faudrait qu’elle les rencontre d’abord et le keikaku aurait tout son sens.
Retournons au digimon, pendant que Cupimon (on pouvait le dire) galérait avec le miroir, il lui explique qu’il était un peu moins belliqueux que le Gigimon et décrivit ses compagnons d’abri. En même temps, un petit ange si mignon, ça ne pouvait pas être un petit démon combatif.
Soudain, Cupimon commence à briller et à se transformer.
Il digivolue ! Il digivolue !
Gigimon sautait sur place tout en regardant, comme les deux filles, Cupimon grandir et prendre une apparence beaucoup plus enfantine, mais avec six ailes en plus. Un véritable petit ange !
Oh, moi j’ai des idées !
Huit Ailes !
Est-ce qu’on pouvait lui en vouloir d’être aussi littérale ? Après tout, la fille de trois ans de Sana avait surnommé sa peluche favorite “Boule de Poil” et puis, peut-être que ça lui plairait. L’actrice commença à réfléchir. Cela lui rappelle un musée avec sa femme spécialement sur les anges.
Dans notre monde, les anges ont une signification particulière et très peu de gens le savent, mais chaque jour est attribué à un ange.
Hum… Je me souviens pas de tous, mais il y a Brial, le fort. Sobroniel, l’ange de la créativité. Berjael, le défenseur. Methusiel, l’ange de la victoire.
Oh, j’aime bien le dernier.
Samiel, l’ange de la bonne volonté. Ohriel, l’ange de la patience. Teliel, l’ange de la nature. Geliel, l’ange de l’espérance. Hum… Pergamim, l’ange de la persévérance.
Il doit être balèze celui-là.
Anael, l’ange de la pureté. Rem, ange de la force au combat.
Oh, celui là il est super bien.
Meriel, l’ange de la fidélité. Tanael, l’ange des enfants. Kadmiriel, l’ange de l’humilité. Dirachiel, l’ange de la paix. Advisiel, l’ange de la confiance…
Malheureusement, c’est tout ce dont je me souviens.
Il y en avait 365 et elle ne les avait vu qu’une fois, avant de faire un mini-concours avec sa femme pour savoir qui s’en souviendrait le plus. C’est Sana qui a gagné cette fois-ci.
Gigimon sautille autour d’Abbigail lorsque celle-ci semblait réfléchir à un nom. Quelle impatience, ce petit digimon ! Et finalement, le verdict tomba. Ce n’était pas Rem. La déception. Mais Huitel, c’était son idée. C’est seulement lorsqu’il comprit le jeu de mot qu’il afficha de nouveau un sourire.
Avec plaisir, Mériel.
Sanaaaaaa !
Oui, je t’ai dit que j’y réfléchissais, donne moi encore un peu de temps.
Et si tu me harcèles encore, cela me demandera plus de réflexion.
Non mais, on ne jouait pas avec les nerfs de l’actrice, sinon, on se brule les doigts. Gigimon se calme en se faisant tout petit. Sana allait être tranquille, du moins, jusqu’au lendemain. Soudain, Abbigail lui demanda si elle était de religion catholique pour en savoir autant sur les anges.
Oh, non, pas du tout.
Mais la culture catholique est présente un peu partout en France et aux Etats-Unis et vu que ma femme et moi aimons les musées, nous avons appris beaucoup de choses.
En vérité, c’était un petit défi un peu idiot entre nous deux pour savoir qui retiendrait le plus de prénom d’ange avec leurs attributs, je ne pensais pas que ça me servirait réellement un jour.
Le duo de choc continuait de marcher à l’abri du parapluie, avec un Gigimon très envieux de la taille qu’avait pris Mériel. Il espérait que sa digivolution arrive rapidement, lui aussi !
De toute façon, d’après la plupart des religions, on devrait me mettre au bûcher ou il faudrait procéder à ma mise à mort. Autant dire que je ne me sens guère affilié à l’une d’entre elle.
Qui veut te faire du mal ? Que je le morde avec ma Morsure Brûlante !
Mon héros !
Mais ne t’inquiète pas. Il faut ignorer les imbéciles et, seulement en dernier recours, faire usage de la force.
Les idiots ne comprennent que ça de toute façon.
Les gardes du corps accompagné de canidé de garde qui circulaient autour de la propriété de Sana n’étaient pas là pour faire jolie. Sana savait pertinemment que le monde n'était guère rose pour elle, même si elle ne supportait pas la violence. Puis ça éloignait les journalistes trop curieux. Quels parasites, ceux-là.
Au moins, dans le digimonde, c’est un soucis de moins à se préoccuper. Même si j’espère que mes enfants et ma femme sont dans notre monde.
C’était peut-être ça le plus terrible. Ne pas savoir si elle devait retourner tout le File Island pour chercher sa famille ou chercher un moyen de retourner chez elle. Elle poussa un léger soupir, avant de se tourner vers Abbigail.
Enfin, je ne suis pas la seule à plaindre. Il doit y avoir des gens qui vous manquent aussi.
Ah, les parents. Voilà bien 10 ans que Sana n'avait pas vu les siens. Même si elle comprendrait si ses géniteurs s'inquiètent de sa soudaine disparition : ils restaient de sa famille, bien que leurs relations soient de nature glaciale. Quant aux amis, Sana ne pouvait qu'être d'accord. Et ses collègues aussi. Vu sa tenue, soit elle s’apprêtait à tourner une scène, soit elle était en pleins milieu d'une séquence. Les pauvres, ils ne devaient avoir aucune idée d'où ils avaient attérit. Quelle était la pire place ? Celle de ceux qui sont perdus ou celle de ceux qui cherchaient sans trouver ? Sana lâche un petit rire à la réflexion concernant le confort et le travail et s’apprêtait à parler lorsque Mériel vint rajouter de son petit commentaire. Bien mal lui pris.
Ne jamais contrarier une actrice !
Abbigail, tu veux que je porte le parapluie ?
Quelle chance j'ai d'avoir un digimon aussi serviable. Ne t'inquiète pas, Abbigail est en pleine forme.
Surtout que vue la taille du Gigimon, ils faudraient que tout ce joli petit monde marche accroupi. Une position loin d'être confortable vu la distance qu'il restait à parcourir pour atteindre l'abri de Sana.
Sinon, je reviens là-dessus, le plus dur dans notre métier n'est pas de rester au sommet. Le plus difficile, c'est de l'atteindre. Votre carrière, d'après ce que je sais, n'est pas à rougir. Et de toute façon, on peut aisément deviner ce qui se passe dans notre monde si celui-ci n'est pas au bord de l'implosion. Les films qu'on tournait seront terminés à l'aide de la technologie et on rajoutera au début du générique "à la mémoire de..." ce qui permettra d'amasser plus de spectateurs sans dépenser le moindre dollar en plus. C'est triste, mais les artistes morts, c'est ceux qui rapportent le plus.
Sana se remercia d'avoir fait tout le nécessaire côté notaire de ce côté. Sa famille était à l'abri du besoin.
Et quand on reviendra, ce sera un festival. "Intel est revenu !" , interview, passage à la télévision, témoignage amis et familles. Et si nos digimons nous accompagnent, le phénomène sera multiplié par 10.
D'ailleurs, est-ce qu'ils pouvaient aller dans leurs mondes ? Les humains se trouvaient bien dans le digimonde, pourquoi pas l'inverse ? Ce n'était pas impossible après tout.
Et connaissant les requins, ils se battront entre eux pour qu'on rejoue dans un film. Les gens ne viendront plus voir un acteur. Non. Il viendra voir un acteur qui revient du digimonde. C'est triste à dire, mais on n'aura jamais été aussi bankable.
Sana avait beaucoup passé de temps avec les gens gérant le business d'hollywood, se refusant d'être 100% dépendante d'un manager. Elle avait saisi leurs logiques et savait à peu près comme ils réagissaient.
Enfin, c'est ma théorie. C'est ce qui me permets de ne pas être inquiète à ce sujet. Ah, on arrive dans ma modeste demeure.
En effet, on pouvait entendre la rivière, cela signifiait que l'on se rapprochait de l'abri de Sana. Ce magnifique “abri” où ils avaient simplement aménagé une grotte avec des feuilles, des matelas de feuilles et un cercle de pierre où ils mettaient leur feu.
Vous voulez vous reposer un peu avant de repartir ? Peut-être que la pluie passera en attendant un moment ?
Sana fit un petit oui de la tête, comprenant Lucemon. Après tout, même s’il était sous sa forme enfant, il trimballait un miroir depuis une bonne distance maintenant et la pluie n’aidait pas à agrémenter le voyage.
Dans ce cas, bienvenue et mettez-vous à l’aise.
Sana sortie de son sac le bol fissuré et le posa contre un des murs de l’abri, avant de déposer le manteau et le jean et de se poser sur son matelas de feuille qui lui servait de lit. Gigimon ne tarda pas à venir s’installer sur ses genoux dès qu’il put ! Néanmoins, il n’allait pas pouvoir se reposer tout de suite.
Un peu de chaleur nous ferait du bien. Tu peux t’en occuper Gigimon ?
Ah oui oui ! Tout de suite !
Le petit digimon saute et commence à faire plusieurs aller-retour pour ramener un petit tas de bois au cercle de pierre qui trônait au centre de l’abri. Soudain, Sana entendit une question qu’elle n’avait pas entendue depuis très longtemps !
Les rôles principaux, évidemment.
Si Sana gérait parfaitement sa vie privée de sa vie professionnelle, elle avait tout de même une certaine satisfaction à sa voir sur une affiche, il ne fallait pas se mentir. D’ailleurs, elle poussait le vice à collectionner les posters où elle apparaissait, prenant parfois plaisir à les ressortir et se remémorer des événements liés à tel ou tel film. Personne n’a dit que Sana était parfaite, c’était une femme avec beaucoup d’égo et un fort estime de soi.
Plus sérieusement, j’aime les rôles avec beaucoup de prestance et de présence ainsi qu’avec des lignes de dialogues très recherchés. Le vrai défi, c’est de rendre ces personnages humains malgré tout, avec leurs moments de force et de faiblesse. Néanmoins, je n’ai aucun problème à sortir de ce cadre pour surprendre le public.
Pour le genre, je ne suis pas très difficile, même si je développe une récente passion pour tout ce qui est fantastique ou fantasy. Je suis toujours bluffé par la magie des effets spéciaux. Je me souviens d’un film où certaines scène était tourné en motion capture… J’en garde un agréable souvenir.
Enfin, vu ma tenue, on devait tourner la suite d’un film romantique sur fond de magie. Un vrai petit bijou avec une excellente équipe et un réalisateur débordant d’imagination. Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir au premier et le succès était au rendez-vous.
Mais impossible pour Sana de se souvenir si le tournage était bouclée ou à peine entamée. Elle avait beau se creuser la tête, c’était étonnamment flou. Impossible de se remémorer son dernier souvenir, elle avait l’impression de tout confondre dans sa tête.
Morsure brûlante !
Le Gigimon avait fait son petit tas de bois et mordait dans l’une des branches. Des vapeurs de chaleur dégage de la mâchoire du digimon jusqu’à ce qu’une des branches s’embrasse, enflammant rapidement les autres bouts de bois.
Et voilà !
Merci Gigimon.
Notez ça : avoir un digimon avec des compétences de feu, c’est mieux qu’avoir un briquet. Gigimon file s’installer sur les genoux de Sana qui lui caresse la tête. La petite boule rouge commençait à légèrement sommeiller.
Permets-moi de te retourner la question, même si vous êtes un peu moins expérimenté que moi. Néanmoins, je n’ai jamais joué dans une série. Je serais curieuse d’apprendre les secrets de ce genre de tournage.
Sana écoutait attentivement Abbigail tout en caressant régulièrement le Gigimon qui s’était petit à petit tourné sur lui-même pour sentir les doigts fin et doux sur son ventre de bon gros petit digimon. Hum… Peut-être qu’en revenant, elle ferait sa difficile et envisagerait de tourner dans des séries ? Pourquoi pas, elle n’était pas réticente à de nouvelle expérience.
L’actrice à la peau bronzé lâche de nouveau un rire. Abbigail était comme elle : se mettre en avant était une satisfaction et c’était en étant ambitieux qu’on grimpait à Hollywood.
Ce serait avec un immense plaisir.
Je veux jouer moi aussi, je veux jouer avec vous ! Je veux devenir actrice !
Je t’aiderais dans ce cas, je suis sûre que tu as d’excellente pré-disposition pour ce métier.
Et en faisant un peu de forcing, on pourrait le mettre sur une scène. Une créature plus vraie que nature, original et qui ne coûterait pas un rond en modélisation 3D. Sana saurait faire passer son Gigimon à n’importe quel casting, elle peut-être très convaincante quand elle le souhaite.
Mériel décide de s’échapper du sweet pour venir se mettre près du feu tandis qu’Abbi observait l’abri. Sana et Andrew n’était pas des bricoleurs, ils avaient préféré trouver un endroit naturel à emménager plutôt que de construire de A à Z. On pouvait avoir un excellent charisme et ne pas être débrouillard dans la vie sauvage. Cependant, Sana savait qu’elle allait être forcée à apprendre, puis avec Gigimon à ses côtés, elle était sereine sur ses chances de survie.
Oui, je sais rejoindre votre abri depuis le mien.
Moi je me paume tout le temps.
C’est pour ça que c’est moi qui indique les directions Gigimon.
C’est vrai, son sens de l’orientation était mauvais. Sana s’en sortait mieux, habitué aux repères du cinéma, elle s’en façonnait des virtuels ce qui lui permettait de se rendre d’un point A à un point B aisément. Par contre, si on lui donnait une carte, elle se localiserait de façon très approximative.
Soudain, Gigimon saute des genoux de Sana et va dans un coin de la grotte où le groupe mettait leurs affaires personnels qui provenait du monde réel. Il revient avec un truc en bouche et se rapproche de Mériel. Il dépose l’objet qui n’était qu’un banal porte-clé avec une photo que Sana connaissait par coeur.
Alors ça, c’est la famille de Sana. La rousse, c’est Valériane. La petite fille aux cheveux noirs, c’est Sona et le tout petit humain, c’est Marisa.
Il désignait de la patte chaque personne auquel il associait un nom. Bon, il essayait d’être discret, mais la discrétion et lui, ça n’a jamais été son fort. Sana lâche un petit soupir las, se demandant pourquoi il s'entêtait à montrer cette photo à toutes les personnes qu’il rencontrait, même si elle se doutait que c’était pour aider. Mais elle, ça lui faisait mal au coeur, parce que ça lui remémorer une question existentielle. Et si sa famille était dans le digimonde ? Avec les deux enfants en bas-âge et sa femme aussi débrouillarde qu’elle, ce serait un cauchemar.
Si tu les vois, faut les protéger et faut venir nous le dire. Parce qu’elles comptent beaucoup pour Sana et pour moi aussi du coup.
La jeune maman lance un sourire gêné à Abbigail, persuadée que cette histoire de famille perdue allait l’ennuyer à mourir.
C’est une habitude qu’il commence à prendre et je n’arrive pas à lui enlever.
Comme je l’ai dit, on a tous des gens qu’on aime et qui nous manque. Allez Gigimon, arrête d'embêter Mériel et range ça s’il te plait.
Le Gigimon se retourne, cligne des yeux plusieurs fois puis pousse le porte-clé en direction de Mériel avec sa patte arrière.
Je peux pas, c’est Mériel qui l’a.
Oh, tout dépends de ton ami ailé alors.
Gigimon ressemblait beaucoup à Sona dans ce genre de situation.
Sana afficha un visage légèrement surpris lorsque Abbigail voulu voir le portrait avant de faire un petit oui de la tête. Si elle demandait, c’est que ça la dérangeait pas tant que ça. Mériel se leva également, promettant de le prévenir s’il voyait l’un des membres de la famille de Sana, faisant sourire le digimon. C’est tout ce dont il avait besoin.
C’était donc l’heure du départ, Sana se relève et Gigimon vint tout de suite se mettre à ses côtés.
Et bien, je ne vous retiendrais pas plus longtemps. Il ne faudrait pas que Lauren et Luka s’inquiète pour vous deux.
Néanmoins, peut-être qu’il y avait une raison supplémentaire pour que la demoiselle reste encore un peu : un estomac qui hurle. Sana ne put s’empêcher d’afficher un sourire taquin avant de se placer devant l’entrée de son abri dans le but d’empêcher la rousse de se faire la malle.
Mademoiselle Golden, je serais une bien mauvaise hôte si je vous laissais repartir le ventre vide.
J’ai quelques fruits qui n’attendent que d’être déguster, vous en prendrez bien un bout pour le chemin du retour ?
Sana montre du doigt la petite réserve de nourriture que les habitants de l’abri avaient pris l’habitude d’alimenter avant de partir en exploration.