Réflexion - Ft. Phi ; Tutoriel

– Aie...

Ce fut le premier mot que je prononçais dans le Digiworld. Bien sûr, je l'ignorais. Tout ce que je savais, c'était que j'avais froid, très froid, et que mon matelas ne m'avait jamais parut aussi inconfortable. Les yeux fermés, j'ai essayé d'attraper du pied ma couette. Je n'aurais jamais deviné qu'il allait trouver une flaque d'eau. Peut-être l'orage de la veille qui avait fuité à travers le toit ? Peu probable : nous ne vivions pas au dernière étage de notre immeuble. Le voisin du dessus aurait-il eu un dégât des eaux ?

J'ai ouvert les yeux aussitôt, parfaitement réveillée malgré la fatigue. Sur le coup, je n'ai pas comprit pourquoi je ne voyais pas mon plafond. Étrangement, je doutais que ma colocataire ait peint un ciel nuageux – qui bouge ! – sur mon plafond pendant mon sommeil. On se demande pourquoi, hein ? J'ai voulut me redresser. Mes muscles me faisaient mal. Ma main a glissé et j'ai su que j'étais allongée sur de l'herbe.

Plus que mes muscles, ma tête me tiraillait. J'ai palpé mon crâne. Tout semblait physiquement normal, rien de plus qui n'aurait pu être causé par les conditions de ''repos''. Aurais-je finalement été tentée par une fête ? Non, je n'aurais jamais lâché mes études, malgré les... suppliques de Lily. J'avais un projet en cours, j'aurais pu m'assoupir sur mon ordinateur, mais pas au beau milieu de nul part.

« Nul part ? Vraiment ? » Je ne doutais pas un seul instant que je parviendrai à évaluer au moins une région du globe dans laquelle je pourrais être. Sauf qu'il y a un ''sauf que''. Je n'avais pas vu les arbres. Cela peut-il exister ? Des arbres éclatants, magnifiques, dignes d'un rêve. J'ai regardé ma main. Chaque fois que je suis dans une situation semblant irréelle, je l'observe. Si j'y parviens, c'est réel, sinon c'est une invention de mon esprit. Je suis restée plusieurs minutes à la fixer, tant j'aurais aimé ne pas pouvoir.

Mais si. Réel. Ce que j'allais faire dans les prochains instants aura donc une importance.

Il y avait un œuf. Largement plus grand que mes paumes côtes à côtes, je me demandais de quel animal il était issu. Pas d'un reptile – ceux de crocodile étant bien plus petits –, ni d'un poisson – ce qui semble logique étant sur la terre ferme –,  ni d'un insecte – ou je n'avais aucune envie de tomber dessus vis à vis de sa taille. Un oiseau ? De la taille d'un autruche peut-être. Une petite voix me soufflait que j'oubliais quelque chose : je n'étais pas sur le globe terrestre. Horrible sentiment d'impuissance. Mon savoir risquait de ne servir à rien ici.

Ainsi, logique comme maître mot, je cherchais à m'adapter. L’œuf était sur le sol quand je me suis éveillé. Déduction : soit il a été déplacé par un oophage puis abandonné, soit il était là à l'origine. Conclusion : il n'a pas besoin de chaleur pour se développer. Cependant, il portait désormais mon odeur et sa mère risquait de ne pas apprécier. S'il allait devenir orphelin par ma faute, c'était à moi de m'en occuper.

J'allais décider de la marche à suivre lorsque j'ai vu le minuscule appareil. J'ai tendu le bras et voulu appuyer sur un bouton de marche pour découvrir à quoi il servait. L'instant d'après, je me couvrais les yeux afin de les protéger d'une soudaine lumière aveuglante. Sur l'écran, un mot, inscrit en lettres capitales : ACTIVATED. Je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt, alors je l'ai rangé dans ma poche.

« Réfléchis réfléchis réfléchis... Que faire ? » C'était simple. La première étape était de survivre le temps de comprendre. J'ai dressé la liste de ce que j'allais faire. Trouver de la nourriture, notamment de la viande afin de prendre des forces et d'éviter des plantes potentiellement toxiques. Trouver de quoi faire un bol ou une gourde pour recueillir de l'eau. Trouver de quoi faire un feu pour me réchauffer et purifier l'eau et les aliments. Trouver une arme pour pouvoir me défendre contre d'éventuels prédateurs – peut-être non effrayés par le feu – et chasser. Trouver des troncs, des feuilles, des matériaux pouvant faire un abri contre la pluie, et si possible un matelas voire – oh doux rêve – une couverture.

J'aurais pu me consacrer à un retour, bien sûr, il fallait bien que je sois arrivée d'un refuge proche, du moins dans le temps plus que dans la distance. Peut-être y retourner était aussi rapide. Mais j'étais incapable de dire comment procéder.

Fin du temps de réflexion. Malgré la douleur de l'ensemble de mon corps, je me suis levée pour me mettre en quête de ce qui, assemblé, pourra constituer une lance de fortune.


Phi observe son environnement, réfléchit sur sa venue sans parvenir à une conclusion.
Elle laisse l’œuf sur l'herbe sans le réchauffer.
Elle essaye d'allumer la digivice mais renonce vite et la fourre dans sa poche.
Elle fait la liste de ce qu'elle considère comme nécessaire à sa survie.
Elle part dans la forêt chercher un long bâton, une pierre coupante (ou pouvant être taillée) et des tiges solides pour maintenir le tout.


Pas de problème pour le retard, ne t'en fais pas, ça arrive à tout le monde ^^
Je suis tout de même plutôt contente d'arriver à entrer autant dans mon personnage après ce temps, et je n'ai pas résisté à un poste si long (promis, c'est juste parce que c'est le premier de ce RP). Désolée ^^'

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#1 'Perception' : 65

C'est avec tristesse que j'ai de nouveau reconnu que mes connaissances ne servaient à rien... Non seulement je ne parvenais pas à déterminer le nom d'une seule espèce végétale qui aurait pu m'aider, mais je ne trouvais pas plus un manche convenable pour ma lance. Je me suis demandé si je n'aurais pas plutôt du chercher à construire un arc ou tout simplement un couteau en pierre. Quoi que je n'avais pas non plus de débris rocheux convenable. Peut-être aurais-je au moins pu avoir un minimum pour chasser.

Cependant lorsque quelques bruits retentissent à proximité, je commence à paniquer. S'il s'agissait d'un prédateur, j'étais totalement démunie. Pas même un feu pour faire fuir un éventuel danger animal. J'ai immédiatement pointé une autre de mes erreurs. Mes lectures m'avaient mise en garde : la plupart des bêtes sauvages craignaient les confrontations avec les humains, aussi fallait-il avant tout faire du bruit pour indiquer sa présence et leur laisser la possibilité de fuir. Je n'avais rien fait de tout ça. Je ne devais être à leurs yeux qu'un éventuel repas. Mais le pire dans tout ça, c'était que j'étais consciente que, quelque soit l'animal qui m'avait pris pour cible, il n'aurait aucun mal à me rattraper si je me mettais à courir.

Unique possibilité : se cacher. J'ai regardé la cime des arbres en me demandant si je parviendrais à monter. Malheureusement, l'évidence me frappa. Je n'arriverais pas à un mètre de hauteur et les troncs pouvaient être plus dangereux que le sol. Oh, ce n'est pas la peur de la chute qui me faisait penser cela, mais plutôt les animaux venimeux qu'ils pouvaient abriter. C'était le choix entre prudence et risque, vie ou mort. J'espérais plus que tout pouvoir retourner à mon univers d'ordinateurs et de codes, et ce n'était certainement pas la deuxième option qui pourraient m'y mener.

Un instant, rien qu'un instant, j'ai regretté d'être seule. Un groupe aurait certainement plus d'influence face à un prédateur. Malheureusement, je ne pouvais compter que sur moi-même. Plus que jamais, je le voyais comme un poids, moi qui avait toujours considéré être dans une telle situation. Je ne m'étais jamais aperçue à quel point c'était faux.

Je balayais le paysage à la recherche d'une cachette. Je n'étais pas certaine de le vouloir : trop de risque de faire une mauvaise rencontre. J'ai ramassé l'une des branches trop courte pour tenter de me défendre face à ce qui ne saurait tarder de quitter les broussailles dissimulatrices, tout en me répétant que ce n'était rien d'autre qu'un animal dont je n'aurais aucun mal à me débarrasser par la ruse. En garde !


Elle s'aperçoit de l'inutilité de son savoir.
Elle ne trouve donc pas de matériaux convenables pour fabriquer sa lance. (Maître du Jeu)
Elle entend les bruits et se dit qu'il s'agit d'un animal potentiellement dangereux.
Elle se remémore les techniques de survies qu'elle a rencontré dans des livres.
Elle cherche une échappatoire pour éviter le prédateur présumé.
Elle renonce à grimper aux arbres ou à se cacher par peur de tomber sur un animal venimeux.
Elle ramasse un des bâtons inutilisables pour la lance car trop court afin de se défendre.
Elle se met en l'idée qu'elle a d'une position de combat.

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'Chance' : 22

Dans un premier temps, je me suis réjouie de voir que le prédateur redouté ne s'est pas approché de moi. Avant de remarqué qu'il était bien loin des animaux terrestres. Impossible d'être encore dans mon monde, même si cela n'expliquait en rien où j'étais ni comment rentrer. La créature d'un bleu violacé qui jurait avec des espèces de gants rouges. Il ressemblait à un diablotin avec son visage pâle, blanc et délimité, et ses oreilles basses et coudées. Il possédait également une queue fourchue, articulée vers son milieu. Un célèbre émoticône jaune ornait son torse, au détail près que son sourire n'avait rien de rassurant, à l'écho de celui du monstre. Son regard vert aiguillait également vers la peur, mais rien n'égalait la vision de ses trois énormes griffes côniques à chaque patte.

L'étrange appareil émit un bip. Je le sortis immédiatement de ma poche. Je l'avais oublié, je dois bien l'avouer. Sur son écran apparaissait l'image pixelisée de la chose. Impmon. Cette chose avait un nom. Ce qui voulait dire qu'il existait au moins une forme de vie intelligente dans cet univers parallèle. Étrangement, je n'éprouvais rien d'autre que de la pitié pour celui qui avait découvert ce monde. Il devait être fou, ou du moins le penser. Et, si j'essayais de penser de manière logique, j'avais des doutes sur ma santé mentale.

Il y avait indiqué que ce n'était qu'un enfant... J'ai donc très vite imaginer à quel point les adultes seraient terrifiants. Néanmoins, le voir menacer l’œuf était déjà à un au niveau... C'était peut-être lui, l'oophage en question, mais avec ses griffes, le moindre coup de pied détruira la future vie qui dormait en son sein. Bien sûr, celle-ci pouvait bien être à l'image de celle de l'Impmon, monstrueuse et dangereuse, mais comment pourrais-je rester sans rien faire ?

Pourtant, je tenais à ma vie. Peut-être que ma mort me permettra de retrouver mon quotidien, mais je ne prendrais pas ce risque. Un arbre au tronc majestueux non loin pouvait sans mal me dissimuler. Je choisis de me cacher derrière tout en gardant une certaine distance, à peine suffisante pour m'éviter de me faire mordre par un serpent ou un arachnide, voire piquée par un insecte dépourvu d'ailes mais mortel. Certes, ce n'était pas ma Terre, mais je n'étais pas certaine de pouvoir écarter cette option.

Au dernier moment, alors que le pied de la bestiole reculait bien trop à mon goût, une vague de culpabilité me prit et, de toutes mes forces, je jette le bâton que je tenais toujours. Le plus loin possible. Mais pas sur l'Impmon. Au milieux de la végétation. Si j'arrivais à détourner son attention suffisamment longtemps, je pourrais peut-être attendre la mère de l’œuf qui, instinctivement, le protégerait. Vu sa taille, un tiers de celle d'un Impmon tout de même, la mère ne doit pas le craindre. Et puis, si personne ne vient, je n'aurais qu'à cacher l’œuf moi-même. Il était déjà bien imprégné de mon odeur, j'avais donc ma part de responsabilité. J'étais déterminée à l'endosser au besoin.


Elle observe le Impmon, étant déjà impressionnée par ses griffes.
Elle est désormais absolument certaine de ne pas être dans son monde.
Elle sort la Digivice et lit les informations sur l'écran.
Elle comprend ne pas être la première ici, quelqu'un a bien programmé l'appareil et entré ces infos.
Elle est prise de pitié et de culpabilité à voir l’œuf dans cette position.
Elle se cache pourtant derrière le grand arbre présent (Maître du Jeu)
Elle lance le bâton dans les herbes pour attirer l'attention de l'Impmon loin d'elle et de l’œuf.

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'Dexterité ' : 61

Lorsque je me suis décalée de ma cachette pour lancer le bâton, j'ai croisé son regard un instant. J'ai senti mon cœur qui s'emballait. Lorsque son pieds tourna pour shooter l’œuf vers moi, enfin vers l'arbre, je me suis dit qu'il allait rapidement s'en débarrasser avant que ce soit mon tour. Et bien sûr, d'un geste irréfléchi, je m'étais débarrassé de mon unique arme. J'ai bien cru que j'allais mourir avant d'avoir percé le mystère de cet endroit.

A ma grande surprise, une créature ailée s’interposa. J'ai consulté le petit appareil qui affichait désormais les information du nouveau venu. Le Pico Devimon était légèrement plus petit que l'Impmon selon la base de données, mais sa position et son envergure lui conférait une certaine influence sur le diablotin. C'était également un individu considéré comme enfant. Il ne ressemblaient pas à un oiseau, plutôt à une sorte de chauve-souris, et encore... Bleu, composé d'une tête fixée sur son corps sans cou, il possédait deux paires d'ailes, la première immense, la seconde bien plus petite et noire. Ses pattes exhibait de terribles serres à deux doigts rouges. Sur son front, un crane blanc trônait, encadré par deux espèces de ruban, flottant au vent. Je ne sais pas vraiment si ce sont des points de sutures ou de véritables coutures qui barraient son visage, simplement interrompus par deux grands yeux jaunes.

Ce spectacle était effrayant. Un instant, je me suis demandé si c'était bon pour moi, arrivant rapidement à la conclusion que je ne pouvais rien espérer de plus dans l'immédiat. Le Pico Devimon semblaient dans mon camp car il empêcha l'Impmon de s'en prendre à l’œuf. J'étais sous le choc de l’entendre parler, tant que j’eus juste enregistré ses paroles sans les analyser.

Il ne m'avait pas vu, à moitié cachée, mais j'étais pétrifiée. J'assistais à la scène sans intervenir. Il eu un moment d'hésitation et me lança l’œuf dans les mains. Enfin, pas l’œuf, le Digitama avait-il dit. Un œuf de digimon. « Euh, très bien mais... C'est quoi un digimon ? » ai-je pensé. Alors qu'il repartait pour faire fuir l'Impmon, ou plutôt Impmon puisqu'il employaient apparemment le nom de leur espèce comme prénom. J'ai ouvert la bouche, essayant en vain de faire fonctionner mes cordes vocales, avant de courir dans leur direction, le Digitama sous le bras :

Pico Devimon, c'est ça ? Attends s'il te plaît !

Je cherche mes mots, tentant de trier mes questions, mes remarques et mes remerciement afin d'y trouver un ordre qui ne perdrait pas mon interlocuteur s'il accepte de m'accorder quelques minutes de son temps.


Elle se fait repérée par Impmon. (Maître du Jeu)
Elle assiste au sauvetage de l’œuf. (Maître du Jeu)
Elle observe le second digimon, perdue.
Elle prend ensuite soin de noter les paroles de Pico Devimon, puis les analyse sommairement.
Elle s'élance vers eux pour tenter de retenir Pico Devimon et l'interroger.

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'Charisme' : 13

J'avais tant de questions à poser... Le soulagement de le voir se retourner vers moi fut de courte durée : impossible d'aller vite avec tout ce qui tournait dans ma tête. J'ai ordonné avec difficulté à mes pensées de se mettre en ordre :

- D'abord, bonjour et merci pour nous avoir sauvés, l’œuf, ou le digitama si tu veux, et peut-être moi. Je t'en serai éternellement reconnaissante, sache le.

C'était la moindre des choses de commencer par là. Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il n'était pas intervenu, mais il est certain que Pico Devimon avait clairement aiguillé mon destin vers une solution plus favorable. J'aurais bien aimé davantage le remercier, avec un cadeau par exemple, mais je n'avais rien. Je suis donc passée directement à la case question.

- Écoute, je suis une humaine, Phi Genaltan, pas un digimon. Je n'ai vu que vous deux dans ce monde, et j'ignore tout d'où je suis. Je vais essayer de faire vite... Bon, alors est-ce que tu saurais comment je pourrais rentrer dans mon monde ? Et si possible, comment pourrais-je survivre jusqu'à y parvenir ? Nourriture, abri, défenses... Comment éviter les prédateurs ? Parce que j'ai bien l'impression qu'on est pas chez les bisounours...

Ça m'a semblé bien définir mes besoins immédiats. Rentrer et parvenir à rentrer. Et l'oeuf. J'avais oublié l’œuf. J'ai pensé avoir dépassé mon quota de question, mais j'ai tout de même continué :

- D'ailleurs, pour le digitama, comment je dois m'y prendre ? Je ne suis même pas en position de tenir une journée, alors si j'ai un petit digimon sur les bras, ça va être compliqué... Non pas que... que je sois... malheureuse... d'en avoir la responsabilité, mais... la situation ne s'y prête pas vraiment...

Un peu honteuse d'avoir avoué que l’œuf était un fardeau, j'ai bafouillé sur la fin, espérant retomber sur mes pieds à l'arrivée. Je suis donc allée directement vers la suite, pour ne pas m'éterniser sur ce qui risquait de me retomber sur le dos :

- Je suis parfaitement perdue ici... » dis-je dans un souffle avant de m'éclaircir la voix. « C'est quoi le Reboot Village ? Certainement un village, enfin... Je veux dire... Il est par où ? Je dois m'attendre à quoi en y arrivant ? Je suppose pas à des humains si tu n'en avais jamais rencontré...

Enfin, j'ai secoué la tête pour m'obliger à conclure :

- Désolée du dérangement, je sais que ça fait beaucoup de questions... Tu n'es pas obligé de répondre à tout mais si je pouvais avoir deux ou trois informations, ça m'évitera de foncer dans la gueule du loup... » Je m'interrompis, me demandant s'il comprenait les expressions. « Euh, enfin, droit vers le danger, disons...

Elle remercie le digimon.
Elle lui pose ses questions, le moins possible à ces yeux.
Elle présente ses excuses au sujet du temps qu'elle prend au Pico Devimon.

J'étais agréablement surprise que Pico Devimon réponde à mes questions. Malheureusement, j'étais encore incapable de rentrer sur Terre. Je me suis demandée si le temps continuait d'y passer, puisque si j'ai passé la moitié de ma nuit sur le projet pour le rendre à l'heure, ce n'était pas pour en être incapable à cause d'une « balade dans un autre monde ». Quel genre d'excuse je pourrais donner pour justifier mon absence ? Ils me prendraient pour une folle. Mais n'est-ce pas en partie vraie ? D'un autre côté, je ne pensais pas l'être. Alors si je pouvais prouver l'existence du Reboot Village... Ça pourrait être très intéressant pour mon avenir. Et j'avais justement un œuf d'une espèce non-animale dans les mains.

Enfin... C'était loin d'être ma priorité. Déjà, rentrer, et je devais décider. J'avais deux options : un longue marche vers le village avec le risque de ne pas le trouver, ou aller voir la personne que le Digimon m'avait conseillé, cette certaine Eru. Visiblement, c'était une personne de référence quand on avait des questions. Et des questions, il m'en restait encore énormément. Notamment celle qui ne cesse de revenir dans mon esprit : comment rentrer ?

Il me fallut quelques minutes à peine avant de prendre ma décision, juste le temps de noter tous les avantages et inconvénients. J'avais besoin d'une aide le plus vite possible. De toute manière, je ne savais même pas où se situait la forêt sans faille, n'ayant rien vu d'autre qu'une forêt depuis mon réveil. Des ruines seraient plus facilement localisable si je trouvais une vue dégagée sur le paysage. Et surtout, je pourrais me confectionner une arme pour me défendre, si Impmon revenait pas exemple. J'étais une proie tellement fragile, avec mon énorme œuf à la main. Si je pouvais voler, je serait déjà plus en sécurité, comme Pico Devimon, mais je ne suis qu'une humaine, une simple humaine.

Si j'étais certaine de vouloir retrouver Eru, j'exprimais également de la crainte à son encontre. Est-ce une personne ou un digimon ? Une personne fiable ou non ? Vaut-elle le détour, a-t-elle des réponses ? Voudra-t-elle quelque chose en échange ? Quelque chose comme l’œuf ? Est-ce que ce serait équitable ? Je... J'ai abandonné. Je ne pouvais répondre à ses questions que par des hypothèses, me laissant dans un doute encore plu important.

J'ai soupiré, pour échapper aux interrogations. Quoi qu'il en soit, j'avais plus de chances de m'en sortir si j'y allais. Il y avait plus de risque pour le village. Quant à rester seule, je ne l'envisageais pas une seule seconde, j'avais bien vu ce que je valais face à un digimon enfant. Je prend donc la direction d'un point de vue d'où je pourrais apercevoir les ruines.