Son nouveau maître était des plus étranges. Pas de cible à abattre. Seulement un besoin de survivre. Ramener de la nourriture, c’était facile, dans une jungle tropicale. Il fallait juste savoir où regarder. Pour une survivante comme numéro 13, la tâche était des plus aisées. Néanmoins, force est de constater qu’il y avait des choses étranges, dans ce lieu hostile. Des animaux qu’elle n’avait jamais vu par exemple. Des fruits inconnus, mais comestibles.
Dans le monde réel, il n’était pas rare que numéro 13 soit laissé de côté, en attendant qu’on ait réellement besoin d’elle. Sa vie n’était pas faîte que d’assassinat, il y avait des instants calmes ponctués de petites missions banales comme celle d’aujourd’hui. Et comme le lieu lui était inconnu, elle prenait le temps d’explorer et de composer sa carte virtuelle à coup de repère bien choisis. De ce fait, elle savait toujours où elle se trouvait. Rien n’était laissé au hasard.
Oeuf sur le bras, elle redescend du sommet de son arbre et glisse comme un Gecko le long du tronc beaucoup trop coloré, avant de tendre l’oreille. Quel drôle de bruit. Est-ce qu’un animal pouvait faire ce genre de son ? Curieuse et intriguée, numéro 13 se faufile parmi les feuilles et les branchages pour se rapprocher de la source. Cela provenait d’un petit tipi de bois. Une construction humaine, assez grossière. D’un bond, elle atterrit sur le sol et, à pas de loup, commence à se rapprocher.
Loin d’être mélomane, numéro 13 avait eu peu d’occasion d’entendre de la musique composée par des instruments menée par une main humaine. Certains oiseaux sauvages pouvaient émettre de joli cri mélodieux pendant la saison des amours, mais l’être humain était tellement plus diversifié dans ses accords. Furtive comme une ninja, l’assassin se rapproche jusqu’à la limite de l’angle mort et ne jette qu’un bref coup d’oeil avant de reculer. Des humains. C’est ce qu’elle pensait, comme si elle ne se considérait pas comme appartenant à la race. Prompt comme le serpent, elle se dépêche de s’éloigner discrètement et remonte à un arbre avant de se placer sur une branche située au-dessus du tipi.
De là, on pouvait entendre le son. Numéro 13 s’assoit et pose son oeuf à côté d’elle, spectatrice muette de ce concerto qui ne lui était certainement pas dédié. Mais bon, cela ne l’empêchait pas d'apprécier. Enfin… De découvrir.
Cependant, revenons sur la chance de 13 : quasi nulle. L’oeuf doté de pointe est pris d’un soubresaut, échappant des mains de la jeune fille et tombant irrémédiablement vers le sol. C’est avec une réactivité et un sang-froid exemplaire que numéro 13 serre ses cuisses contre ladite branche et se laisse tomber à la renverse, les bras tendues et attrapa l’oeuf en pleins vol.
Son visage inexpressif poussa un soupir lassé. Cela faisait plusieurs fois que son petit oeuf lui faisait le coup. Bouger et tomber au mauvais moment. Il avait de la chance qu’elle y soit aussi attachée. Et qu’elle ai le droit, de s’y attacher. Néanmoins, pour la discrétion, elle pouvait repasser. Numéro 13 relève la tête et voit deux personnes. Elle les regarda pendant quelques instants avant de tirer sur ses abdos pour remonter correctement sur la branche.
Suite à cela, numéro 13 pose fermement l’oeuf sur le bois et toque gentiment dessus avec ses phalanges, à des endroits où il n’y avait pas d’épine. Méchant oeuf, il va lui causer des ennuis si ça continue. Et comme pour lui répondre, la petite chose sautille légèrement. Hum. C’est peut-être pour ce genre de petites réactions discrètes, qu’elle y ait profondément attaché.
Quant aux deux filles, numéro 13 ne les estimait pas dangereuse, mais elle resta tout de même prudente en observant depuis sa branche. Puis s’il fallait filer, elle filerait. Ce n’était pas plus compliqué que ça.
Je me réveille peu à peu alors que la nuit n'est pas encore annoncée. Cécile est peut-être en train de dormir, mais je crois pas que ma musique puisse la déranger. Je dis ça car j'ai envie de jouer du piano. Je ne vis pas que pour le piano, je vis surtout pour la nature en espérant que je puisse vivre à jamais ici. Tant pis si Paige n'est pas là, au moins je suis heureuse ici.
Donc, je me mets à jouer une de musiques de Sean Beeson. Je connais toutes ses musiques par cœur. C'est ce que je joue le mieux. Bien sûr, je n'ai pas que ses musiques dans ma tête, mais la majorité des musiques que je connais par cœur sont de Sean Beeson.
Pendant que je joue, je me sens observée. Je regarde donc délicatement en directement de cette sensation et je ne vois absolument rien. Même pas une silhouette. Ce doit être une simple impression qui est en fait erronée. Ça arrive, et de toute façon je ne dois pas m'en inquiéter. Si jamais il y a un danger, je peux très bien lutter grâce à ce que j'ai appris au jiu-jitsu. Au cas où, je tente de respirer profondément.
C'est quoi ce poids sur ma tête ? C'est rond avec une corne... Pourquoi diable Corie est venue dormir sur ma tête ? J'ouvre difficilement les yeux et cherche machinalement la fiole pour en prendre une gorgée vue que je n'ai pas pris celle du matin.
- De l'eau...
Je pose Corie qui a l'air d'avoir un réveil tout aussi difficile que le mien, pourtant j'ai super bien dormis dans l'abri de Lily sauf que j'ai besoin de m'hydrater là.
Je sors les yeux dans la brume et les cheveux à moitié détaché, je sors de l'abri laissant Lily dans sa musique je ne souhaite pas la déranger, c'est son moment à elle et puis je serais sûrement mieux dehors.
- Il va falloir réguler mes heures de sommeil !
Et ce n'est pas le cas de le dire, si je dors trop je ne vais pas pouvoir aller aux quatre coins du digimonde et ça je ne le veux pas. J'ai encore plein de choses à voir et surtout si je dois chercher les fameuses gemmes de l'entité de ce monde.
L'air me fait du bien c'est bien ce que je pensais, je réussis à rejoindre la rivière et m'asseoir pour boire un peu et m'occuper de ma chevelure un peu hasardeuse même si cela va être compliqué sans miroir de refaire mes tresses et mon chignon bas si je ne décide pas de les laisser détacher sur les prochains jours à venir.
Numéro 13 pouvait se féliciter d’être aussi véloce : les demoiselles blondes n’avaient pas eu le temps de la voir et vaquait à leurs préoccupations. L’une d’entre elle s’éloignait de l’abri et, encore une fois, la jeune femme comprenait les paroles. Elle dormait ? C’est sans doute pour ça qu’elles ne l’avaient pas vu. Pour une fois, elle avait peut-être eu un tout petit peu de chance. L’oeuf recommença à réagir quand l’assassin commença à s’éloigner du tipi. Apparemment, il y avait un être mélomane qui voulait encore écouter un peu de musique. Capricieux en plus ? Elle avait déjà fait des choses peu banals quand elle jouait avec des animaux des rues, mais pour un oeuf ? Bouarf. Il n’y avait pas de grande différence pour elle. Puis, comme dit précédemment, elle l’aimait bien.
Elle regarda autour d’elle et trouva une liane. Avec un de ses couteaux, elle le trancha net puis attacha solidement l’oeuf avant de le laisser doucement descendre, jusqu’à ce qu’il atteint le sol. Donc oui. Il y avait un oeuf avec des pointes accrochées à une liane, tenue par numéro 13 qui était caché, juste devant le tipi de bois. En soit, elle n’avait pas l’habitude de se montrer, mais pour les petits animaux, qu’est-ce qu’elle n’avait pas fait ! M’enfin, eux n’avait pas peur d’être à découvert, c’était l’avantage. Elle s’allongea de nouveau sur sa branche, sa liane au bout de son bras, prêt à le remonter à tout instant et profitant de la musique qui allait probablement s’interrompre lorsque l’autre blonde reviendra ou que la musicienne se rendra compte du drôle de spectateur qui l’écoute.
En attendant, l’oeuf se mouvait lentement de droite à gauche. Il semblait réellement apprécié et au fond, peu importe le reste, pour numéro 13, le principal était que le petit être profite de l’instant.
Pendant que je continue de jouer, je commence à entendre Cécile se réveiller et sortir de mon abri. Elle a sûrement besoin de quelque chose qui nécessite d'aller hors du tipi. Du coup, je sais qu'elle va finir par revenir... à moins qu'un digimon vienne pour la déranger. Après tout, le monde peut être dangereux.
Ma musique se termine et je regarde en direction de la "porte" du tipi, et je vois un œuf marron, suspendu à une liane. Je suis quand même surprise de cette tournure. Au moins, je sais que quelqu'un ou quelque chose est en train de le suspendre, mais en tout cas c'est peu commode. Je m'approche donc de l’œuf et je me mets à lui parler.
Bonjour, toi. Qu'est-ce qui t'amène ?
Bon, évidemment, l’œuf ne peut rien dire. Il est vivant, mais il doit savoir ce qu'il veut. Et puis, ma question n'est pas fermée, j'avais oublié, donc il ne répondrait pas de toute façon à la question. Par contre, au vu des secousses, il a l'air déçu.
Tu veux que je continue à jouer du piano ?
Au vu des secousses, il a l'air de le vouloir. Donc, je vais continuer à jouer au piano pour cet œuf. Il adorerait sûrement que son humain ou humaine joue du piano.
D'accord, je vais jouer pour toi.
Je retourne donc dans mon tipi et je me mets à jouer une autre musique, mais cette fois, c'est "The Journey" de Greg Maroney. J'aime bien cette musique, c'est pour ça que je le joue.
Un gazouillis me fait baiser la tête pour voir Corie qui m'a rejoint plutôt content, vu comment il sautille avec un petit sourire sur son visage même si je me demande si je peux appeler cela un visage...
Je me pose beaucoup trop de questions bizarres... Enfin, j'ai fini ce que j'avais à faire et surtout je me sens un peu mieux comparé à mon réveil, la rivière est vraiment revigorante mieux que la forêt ! On a l'impression d'étouffer alors qu'à la rivière c'est plus ouvert et on voit le soleil ce qui est mieux pour tout le monde.
- Lily joue encore de la musique ?
C'est vrai qu'elle ne s'est pas arrêtée enfin je ne connais pas ses habitudes donc je ne sais pas combien d'heure par jour elle est sur son piano. Je me lève pour retourner dans l'abri et prend mon petit partenaire dans mes bras quand...
- Qu'est-ce que c'est ça ?
Un œuf accroché par des lianes devant l'abri... Alors, là c'est la première fois que je vois un tel spectacle qui ne rassure pas du tout ! Je lève les yeux discrètement en remontant la liane sauf qu'avec le feuillage des arbres il est impossible de voir qui pouvait tenir la liane. Je m'approche de l'abri en me plaçant à côté de l'œuf
- Lily ? À qui est cet œuf ?
C'est bizarre en soi, mais voilà en plus cela ne me rassure pas du tout de savoir que quelque chose ou bien quelqu'un est en train de nous observer laissant son œuf là juste à côté de l'abri !
La musique s’arrête et numéro 13 sort de sa rêverie, restant en alerte. Quelqu’un approchait. Est-ce qu’elle devait remonter son oeuf ? Il était peut-être temps de le remonter. L’une des blondes s’approche et s’adresse directement à l’oeuf, comme si c’était un être vivant. De la gentillesse pour un être qui n’était pas humain ? Voilà quelque chose que numéro 13 avait rarement vu. C’était intriguant. Et l’oeuf répondit par de petites secousses et la musique reprit. Et ben, l’oeuf était plus convaincant que la muette, mais au moins, il avait eu ce qu’il voulait et c’était le principal.
L’autre blonde arriva, affichant un air beaucoup plus étonnée et demandant (ce qui paraissait assez normal) à qui appartient cet oeuf. Si numéro 13 pouvait parler, elle répondrait qu’il n’appartenait à personne. Sauf à son maître, peut-être. Néanmoins, toujours mue de sa propre volonté, l’oeuf continue de remuer. Cette fois, c’était pour numéro 13. Tant qu’elle ne se présentait, la musique risquait de s’interrompre régulièrement.
Elle poussa un soupir. C’était un peu risqué. Si son maître demandait qu’on les tue, ses cibles connaîtraient son visage… Bon, d’un autre côté, elle ne semblait pas très dangereuse et dans la nuit noir, abattre une cible était aisée, surtout avec deux couteaux. Mais… On ne sait jamais, il fallait garder toutes ses chances de son côté. Non. Décidément, elle n’allait pas se montrer pour l’instant. Elle se contentait de tenir la liane afin de remonter l’oeuf en cas de besoin.
L’oeuf remue de plus en plus, montrant sans doute son énervement vis-à-vis de son humaine. Qu’est-ce qui pouvait bien la faire changer d’avis ?
Pendant que je joue au piano, j'entends Cécile arriver et elle me demande à qui est cet œuf. Je ne le sais pas moi-même, en fait, mais ce n'est pas trop grave. Pendant que je continue de jouer au piano, je hausse les épaules.
Je ne sais pas du tout, mais en tout cas il a l'air d'apprécier ma musique. Je sais que c'est bizarre en soi, mais bon, je me dis qu'une jument qui s'occupe d'un kappa et d'un lionceau c'est possible ici, alors peut-être qu'un œuf pendu par une liane et par je-ne-sais-qui-ou-quoi est normal ici.
Je m'adapte. Pour vivre ici, il faut savoir s'adapter, de toute façon. Je connais la Terre, il faut que je connaisse le Digimonde. Je suis très calme, même si je comprends que c'est pas rassurant à première vue. Je m'arrête de jouer et je me mets à regarder Cécile et l’œuf.
Après, je comprends que tu ne sois pas habituée à toutes les bizarreries de ce monde tellement il est éloigné du nôtre. Mais il faut s'adapter au monde qui nous entoure. Ça prendra du temps, bien sûr, et c'est plus facile à dire qu'à faire, mais si tu as encore du mal à t'adapter, tu risqueras de ne pas te sentir à ta place. Même si tu aimes ce monde.
Après, ça ne veut pas dire que je suis complètement adaptée. C'est encore difficile de trouver une alternative à mon asthme, donc mes jours sont encore comptés. Mais ce n'est pas trop grave, il me restera un peu moins de 30 jours à vivre, donc ça va encore. Je commence à voir l’œuf remuer de plus en plus, signe qu'il commence à s'énerver. Bon là, il me montre juste qu'il aime la musique, mais est-ce qu'il en a besoin, en fait ? Je ne sais pas.
Je ne trouve simplement pas les mots... Je pensais que Lily était différente, qu'elle était gentille et ne jugez pas les gens comme cela sauf que je me suis trompé...
- Je ne te permets pas de dire cela ! On est dans le même bateau ! C'est déloyal tes paroles...
Je me sens frustré et j'ai l'impression de faire face aux personnes qui me rabaissaient sans cesse vu que je n'étais pas comme eux et je ne voulais pas devenir comme eux... Ce monde est bien différent de ce qu'on connait vu que dans notre monde il n'y a aucun digimon donc s'adapter demande du temps même si on est ouvert d'esprit.
- Ce n'est pas parce que cet œuf aime ta musique que tu peux comprendre ce monde !
Non, mais c'est vrai ! Surtout que grâce à Aegiomon je sais que les œufs de digimon ont un endroit à eux et ils ne se baladent pas comme cela à travers le digimonde !
Je commence à perdre mon sang-froid et je sens la colère montée beaucoup plus rapidement que je le pensais... Je dois trouver quelque chose, je regarde cette œuf et cette liane qui m'intrigue au plus haut point.
- Il doit bien avoir quelqu'un au bout de cette liane quand même !
Je décide dans un élan qu'on pourrait considérer comme de la colère, je me mets face à la liane et je commence à tirer frénétiquement sur la liane qu'importe si cela mettra en colère la personne ou le digimon au bout de cette liane.
- Sors de ta cachette !!!
Je me fiche bien de ce que Lily peut penser de moi maintenant, je ne vais plus être aussi gentille qu'on voit quand on me rencontre pour la première fois, mon apparence ne veut rien dire donc je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds comme je l'ai toujours fait !
Numéro 13 n’était peut-être pas concerné par la conversation, mais grâce au digivice, elle comprenait la discussion en-dessous. Et cette histoire de jument qui s’occupe de d’autres animaux… Ce n’était vraiment pas courant. Quel monde intriguant, mais, d’un autre côté, n’avait-elle pas rencontré un drôle de monstre lors de son arrivé.
La deuxième, elle, avait un ton beaucoup plus en colère et celle-ci se traduisit par un tirage de liane tout aussi colérique. Ah. Là, ça commençait à chauffer un peu et même si l’assassin ne doutait absolument pas de sa force, ce n’était pas le cas concernant la capacité de la liane à résister à deux étirements de sens contraire. Et au bout de la liane, il y avait un oeuf. Bon. Avec sa main libre, la jeune femme plaça son demi-masque sur son visage (qui se baladait autour de son cou depuis tout à l’heure. Puis, petit à petit, numéro 13 lacha du moue afin de satisfaire la blonde et de laisser l’oeuf atterrir tranquillement jusqu’au sol, sans passer par l’état d'omelette. Puis, elle lâcha la liane d’un coup et décida finalement de se montrer, atterrissant avec la grâce d’un félin sur le sol.
Numéro 13 se relève lentement et regarde les deux filles à travers son masque avant de s’intéresser à son oeuf qui remuait légèrement, probablement secrètement content que l’assassin se joigne à la petite partie. Peut-être qu’il n’était pas vraiment mélomane : juste un trouble-fête. Qui sait ? Elle ramasse son oeuf et d’un geste vif, attrape l’un de ses couteaux et le délivre de l’étreinte de la liane, avant de ranger l’arme.
Et voilà, elle était à découvert. Est-ce que c’était si grave ? Difficile de le savoir. En faite, tout dépendra de la réaction des jeunes filles devant son apparition. Et, pour avoir déjà vu ses “congénères” réagir, cela pouvait passer par de la stupeur, de la peur ou une réaction plus offensive. Et dans le dernier des cas, numéro 13 n’aurait aucun remord à réagir avec excès, surtout avec ses deux lames ou juste à la force de ses poings.
On m'a déjà dit : "Tu es trop calme. Un jour, ton calme te jouera des tours." Là oui, j'ai jamais pensé ça, mais là je crois que j'ai clairement merdé avec mes paroles hautaines à mon insu. Du coup, je commence à être un peu surpris et à être un peu triste.
Dé... désolée d'avoir dit ça.
Je l'ai plus énervée qu'autre chose, on sent dans ma voix que je regrette. Cécile se met à tirer frénétiquement sur la liane et elle descend petit à petit de manière à ce que que l’œuf ne soit pas cassé, puis une personne atterrit sur le sol avec la grâce d'un félin. Elle semble venir d'Afrique avec sa couleur de peau et ce qu'on voit comme accessoire. Je suis légèrement surprise de cette apparition soudaine. Avec un couteau, elle coupe la liane qui le lie et elle range l'arme.
Bonjour. Cet œuf vous appartient donc ?
En tout cas, elle ne semble pas être très causante, vu qu'on ne l'entend pas dire bonjour ou quoi que ce soit. Peut-être qu'elle est très sympathique, qui sait ?
Je m'appelle Lily, et voici Cécile. Et vous ?
Je tente de la fréquenter en espérant juste qu'elle n'est pas hostile. Je n'ai pas envie de faire du jiu-jitsu. J'aime bien cette pratique, mais je veux éviter de l'utiliser du mieux que je peux. Je fais un sourire amical comme je le fais assez souvent.
Je veux me concentrer sur autre chose que les excuses de Lily, elle aurait du vraiment modérer ses paroles quand même... Je sais qu'être rancunière ici ne me servira pas sauf que c'est ma nature et j'ai l'impression d'avoir été un peu trahie... Ou bien alors je me suis fait des films encore et j'ai mis trop d'espoir à trouver une personne qui me ressemblait mentale, je finis déçus et en colère une fois de plus...
Je secoue la tête et me concentre sur la femme devant nous, son arrivée était tellement gracieuse ! Je trouve qu'elle aspire la crainte et le respect en même temps, sa peau est bronzée légèrement noir avec de longs cheveux tout aussi noir que sa peau je la trouve magnifique quand même. Elle a un masque qui lui cache un peu le visage, je trouve cela dommage quand même sauf que je ne suis pas elle après tout!
Je la regarde prendre l'œuf et sortir un couteau pour enlever la liane qui entourait l'œuf. Lily nous a présenté, elle aurait pu me laisser me présenter...
Je grimace en baissant la tête, je ne devrais pas être aussi rancunière et puis je pense que la femme en face de nous n'a pas vraiment le temps pour une chamaillerie qui n'a aucun sens... J'ai l'air bête quand même sauf que je ne devrais pas me sentir comme cela, ce n'est pas ma faute si je ne tolère pas qu'on me parle comme si j'étais inférieur par rapport à quelqu'un d'autre !
Personne n'accepte cela d'ailleurs et puis comment comprendre ce monde qui n'est pas le nôtre... C'est vrai que sa musique est sympathique à entendre sauf que cela n'explique pas ses précédentes paroles...
Il faudrait que j'arrête d'y penser sauf que c'est plus fort que moi et puis je préfère rester muette un peu comme la jeune femme sinon je risque de dire des choses que je ne pense pas et cela n'est pas très juste face à une personne que je ne connais pas encore.
Bizarre et surprenant. La première blonde semblait toujours aussi calme, lui souhaitant un bonjour et demandant si cet oeuf lui appartenait. Numéro 13 pencha légèrement la tête sur le côté, petit signe d’interrogation et d’intrigue. Ce n’était pas du tout le genre de réaction auquel elle attendait. Est-ce que les humains étaient également très différents, dans ce nouveau monde ? Peut-être pas physiquement : ils étaient tous aussi chétif et visiblement mal nourri. Mais au niveau du caractère, c’était une autre histoire. Pas de frayeur. De la curiosité. Etrange, mais un peu amusant pour numéro 13.
Les présentations. Aussi étrange que cela puisse paraître, numéro 13 n’était pas du tout coutumière de cette pratique. Et il lui fallait un petit temps d’association. Donc, celle qui jouait de la musique, c’était Lily. Et celle qui tirait les lianes, c’était Cécile. Voilà des prénoms bien étrange, encore une fois. Encore plus étrange, c’est qu’on lui demandait le sien.
Monde nouveau, coutume nouvelle, numéro 13 regarde autour d’elle et trouve une large feuille de couleur bleu à ses pieds. Elle s’agenouille et de nouveau sort son couteau, mais cette fois, c’était pour écrire quelque chose. Une fois fait, elle se relève avec la feuille et le montre visiblement. On pouvait y voir l’inscription suivante : n°13.
Malpoli, diront certains. Muette, diront ceux qui savent. Pourquoi ne parle-t-elle pas le langage des signes ? Meh ! Faut l’apprendre et on ne s’était jamais donnée cette peine. Est-ce qu’on voulait savoir ce que ressentait un couteau quand on l’utilise ? Non. On veut juste qu’il tranche les gorges, c’est tout.
Numéro 13 lâche la feuille et la laisse partir au grès du vent avant de sentir son oeuf bouger de nouveau. Quelle impatience. La jeune femme esquisse un petit sourire puis le montre à celle qui jouait de la musique. Allait-elle recommencer sur demande implicite du petit oeuf mélomane ? Ou bien sa présence avait été dérangeante et le concert était définitivement terminé.
Apparemment, je fais poser des questions à la femme devant moi, vu qu'elle penche légèrement la tête sur le côté. Personnellement, je ne connais pas beaucoup la peur, ni la colère. D'ailleurs, le nombre de fois où j'ai été en colère se compte sur les doigts de deux mains au grand maximum. La peur, elle, est nécessaire quand on doit courir, et je ne suis pas sûre d'en avoir besoin. Par contre, la tristesse m'est assez familière. Elle était assez profonde quand j'apprenais que Paige était tombée amoureuse d'une autre fille et qu'elle décidait de me quitter. De plus, je suis assez triste d'avoir envenimé l'entente que j'ai avec Cécile, et je le regrette, vraiment.
Vous vous demandez pourquoi ma réaction est si minime ? Vous savez, c'est juste ma nature. Je suis trop calme et, comme vous l'avez vu, ça me joue des tours.
La femme regarde autour d'elle, prend une feuille et sort un couteau pour écrire son nom... qui est littéralement un numéro. Encore une surprise de taille que je montre plus, cette fois. Je savais qu'autour du monde certains se sentent comme des numéros, comme des êtres dont l'avis n'a pas d'importance, mais je ne pensais pas qu'il y a des humains qui ont littéralement pour nom un numéro.
D'ailleurs, pourquoi écrit-elle au lieu de parler ? Je crois que c'est parce qu'elle est muette. Je ne vois que ça comme explication. Je connais le langage des signes, et normalement, tous les malentendants et muets connaissent le langage des signes... du moins au Canada. Comment ça se passe en Afrique, en fait ? D'ailleurs, l’œuf semble être impatient.
Petit œuf, si tu veux que je continue de jouer, je n'ai plus envie. Peut-être une autre fois, si ta maîtresse t'y emmène.
Le fait que Cécile a mal pris mes paroles qui ont été prononcées sans précaution aide beaucoup dans ce manque d'envie, même si j'adore jouer au piano. Combien de personnes rancunières j'ai blessés à cause de mes paroles irréfléchies ? Je n'ai pas compté, mais je peux dire qu'il y en a beaucoup.
Combien d'amitiés j'ai brisés à cause de mes paroles irréfléchies ? me dis-je doucement à moi-même.
Cécile l'a expérimenté à l'instant. Comment le louper ? J'espère juste qu'elle me pardonnera, surtout que par générosité je lui ai proposé d'habiter dans mon abri. J'espère vraiment qu'elle n'a pas pris trop mal mes paroles.
Plus je regardais les deux personnes à mes côtés plus j'avais l'impression de ne pas vraiment vivre le moment présent... Ma colère et ma rancune avait laissé la place à l'envie de partir loin et de continuer mon voyage en solo comme il serait préférable de faire.
Sauf est-ce une bonne idée ? Se faire des amis ici n'est-il pas plus favorable ? Devrais-je changer...
Sûrement pas ! Pourquoi je changerais pour m'adapter aux autres d'abord, s'ils ne peuvent pas me tolérer ou alors que ma façon de pensé trop enfantine ne leur plaît pas, je n'ai qu'à partir point barre...
Je continue d'observer sans vraiment rien, je regarde la jeune femme d'un œil pas mauvais évidemment... Elle a déjà du se faire une idée comme tout les autres, une enfant capricieuse qui ne cherche pas à grandir et qui ne fait que ce qui lui plaît et avance dans un chemin que peut de personne avance vu qu'ils ont mûrit et qu'ils savent ce qui les attends dans cette vie d'adulte sauf que je ne veux pas devenir comme cela...
Choisir à la place des autres, ce n'est pas moi ! Être raide comme un bâton, ce n'est pas moi ! Suivre gentiment des règles, ce n'est pas moi !
Je suis différente et cela me plaît alors qu'on me reproche toujours cette différence... La tête baissé, je grimace et l'envie de pleurer pour exprimer mon mécontentement se fait sentir sauf que je ne dois pas faire cela...
Et maintenant qu'est-ce que je dois faire ? Mon cerveau n'a l'air de répondre de rien, je ne sais plus ce que je faire exactement...
- Veuillez m'excuser !
S'éloigner, quel merveilleuse idée voyons... C'est encore te prendre pour une enfant sauf... Je ne sais pas quoi faire d'autre et puis de toute façon c'est mieux et peut-être que Lily pourra jouer du piano pour cette personne... Quand même un numéro comme prénom ce n'est pas courant après vu sa carrure et sa couleur de peau, on peut vite penser qu'elle vient du continent africain et que la-bas ce n'est pas la même mentalité qu'en Europe ou autre pays du monde développée...
Ayant toujours mon petit partenaire dans mes bras, je le pose avant de m'asseoir à quelque centimètre de la rivière en soupirant. Son regard est plutôt triste...
- Ne me regarde pas comme cela ! J'y suis pour rien !
Et je me mets à bouder tel l'enfant que je suis, je sais que cela n'arrangera rien à la situation, mais je ne peux pas faire autrement et je ne veux pas vraiment faire autrement.
La joueuse de piano est en panne d’inspiration. Numéro 13 cale son oeuf sous le bras. L’envie. Voilà une notion que numéro 13 avait souvent côtoyé, sans jamais réellement le ressentir. On ne lui avait jamais demandé ses envies et ses dégoûts. On lui donnait des ordres et elle l’exécutait. Bon, le monde n’est pas si noir. Numéro 13 était dévoré de curiosité ces derniers temps et avec Carlà comme propriétaire (qui lui laissait la bride libre) et le digimonde qui était rempli d’étrange créature, notre assassin était comblée.
Soudain, Cécile décide de s’éloigner du camp, l’air… contrarié dirait 13. Pourquoi ? Ah. Les codes sociaux. Cela n’avait jamais été son fort. Elle pensait tout bêtement qu’elle était partie se chercher à manger. Numéro 13 réfléchit quelques instants puis, agile comme un singe, la voilà qui disparaît des branchages. On n’entends que les feuilles bouger puis un silence… avant que la jeune femme tombe de nouveau, les bras chargés de pommes bleus.
Elle s’approcha donc de Cécile, prédisant (plus ou moins fidèlement) que Lily allait probablement la rejoindre. Les humains faisaient souvent ça quand l’un des leur était contrariés. Au moins, ça lui permettrait de ramener la nourriture à tout le monde au même endroit.
Comme ça, peut-être qu’après manger, Lily voudra rejouer du piano ? Et si Cécile était moins grognon, peut-être qu’elle en aura envie aussi ? La nourriture, ça mettait tout le monde de bon humeur, de manière général. En tout cas, numéro 13 aimait bien manger.
Résumé : -Numéro 13 va chercher à manger. -Elle pense que Lily va rejoindre Cécile à la rivière. -Numéro 13 se ramène avec des pommes bleue auprès de l'endroit où se trouve Cécile, pensant mettre tout le monde de bonne humeur et que la musique va être rejoué pour son oeuf.
Je vois Cécile s'éloigner du camp, impuissante. Je me mets à baisser ma tête en soupirant de tristesse. J'ai fait une connerie. Je veux rectifier mon tir. En plus, j'ai oublié de lui prévenir que je ne prends jamais de précaution quand je parle. La seule exception dans la règle d'extrême précaution. Je regarde la femme et elle disparaît dans les branchages. Me voilà seule. J'ai pas envie de ressentir une solitude, même si la solitude vaut mieux qu'être accompagné d'un psychopathe.
Décidé à rectifier mon tir, je décide de m'approcher de Cécile, qui est en train de bouder. Sauf que c'est moi qui ai proposé d'être dans mon abri par preuve de bonne foi. Par pour la ridiculiser. Je sais ce que ça fait que de se faire ridiculiser : quand j'étais en couple avec Paige, on tentait de me rabaisser, et même si je restais forte, je connais se sentiment d'être ridicule devant tout le monde. Et je ne veux surtout pas lui faire subir à des personnes que je peux apprécier.
Je décide de m'asseoir à côté de Cécile, avec un air très attristé.
Cécile, je suis vraiment désolée d'avoir dit quelque chose d'aussi hautaine. J'ai été idiote, oui, et je le regrette. J'avais en plus oublié de te prévenir qu'il y a une chose dont je ne réfléchis que très peu : quand je parle. Le seul moyen de me faire réfléchir à ce que je dis, c'est quand le mensonge est nécessaire, et ça peut me prendre des minutes entières. A part ça, je dis les choses sans détour, et parfois je regrette mes paroles. J'ai brisé des dizaines d'amitiés ainsi. Pour toi c'est encore pire car je t'ai proposé de rester dans mon abri par preuve de bonne foi, mais aussi car j'ai voulu partager mon abri avec quelqu'un d'autre histoire que je ne me sente pas trop seule avec Leafox. J'espère juste que je n'ai pas tout gâché. J'espère vraiment que c'est sans rancune.
J'espère vraiment que Cécile n'est pas rancunière. Je n'ai pas voulu la trahir. J'ai parlé sans vraiment réfléchir, et ça m'a amené à de gros problèmes. Je soupire de tristesse. Je sais que quand j'en ai besoin je pourrais faire appel à Sana, mais être seule dans mon abri n'est pas la meilleure des situations, même si c'est mieux que de vivre avec une mauvaise personne.
13 nous rejoint avec des pommes bleues. J'en prends deux et j'en tends un à Cécile avec un sourire triste, histoire de pouvoir lui prouver que je ne suis pas une fille à mauvaises intentions. 13 nous aide à ce que nous nous entendions mieux. d'ailleurs, je vais quand même remercier 13 pour ça. D'ailleurs, être un numéro est plutôt difficile à vivre, non ? Donc j'aimerais lui donner un prénom.
Merci 13... heu... ça vous dérange si je vous donne un prénom ?
Sans le savoir, elle doit avoir besoin qu'on la considère comme un être humain à part entière et pas un simple numéro qu'on peut jeter. Avoir un prénom c'est aussi être considéré comme un être unique.
- Hé respire ! Je ne suis pas vraiment en colère contre toi... Un peu contre moi même aussi !
Ce n'est pas totalement faux... J'agis comme une enfant, c'est vrai que je suis contrarier sauf qu'être rancunière dans ce monde n'arrange rien du tout et puis... Je n'ai pas vraiment pour dire que j'agis un peu maladroitement...
- C'est moi qui devrait m'excuser... J'agis comme dans notre monde et ce n'est pas la meilleur des solutions !
Mais, j'ai mes raisons quand même ! Je ne veux pas qu'on me marche sur les pieds, j'ai toujours été comme cela et changer n'est facile pour personne donc je dois m'adapter avec mon temps à l’environnement sauvage qui m'entoure.
Je regarde la jeune femme qui revient avec des pommes bleues, je luis sourit en prenant l'une d'entre elles...
- Je suis désolée... d'être égoïste...
Je pose la pomme bleue pour prendre Corie dans mes bras et cacher, je suis quand même ridicule... J’entends un faible gazouillis de mon petit partenaire qui se frotte tendrement à moi ce qui me donne un petit sourire... Je dois vraiment être une plaie pour Lily et la dame...
Je devrais me concentrer sur elle plutôt que de déprimer, Lily veut lui donner un nom... Je ne sais pas si c'est réellement une bonne idée sauf que cela me fait lever légèrement la tête pour me tourner vers elle. Je suis quand même curieuse d'en savoir un peu plus sur l'idée de Lily et sur cette dame 13.
13 regarde les deux filles commencer à discuter. Les humains. Ils ont le don de la parole, mais ils ne font que se prendre la tête. Tant de blabla pour rien, cela en ait navrant. Et oui, l’assassin ne comprenait pas grand-chose au relation humaine. On l’en avait toujours éloigné et c’était d’un compliqué....Néanmoins, on dirait que la nourriture qu’elle avait trouvée plaisait à tout le monde. Le plaisir de manger, c’était universelle.
Silencieux comme la plus abandonnée des tombes, 13 reste stoïque devant les affirmations. Elle ne savait pas trop ce que cela voulait dire “égoïste”. Elle l’avait souvent entendu, sans jamais en comprendre le sens. Quand à la proposition de prénom, la demande était des plus étrange. Ne s’était-elle pas présenté ? Puis, pourquoi lui demander son avis ? On lui avait privé de tout moyen de communication depuis sa tendre enfance, ce n’était pas pour qu’elle s’exprime aujourd’hui. Les gens sont bizarres dans le digimonde.
En guise de réponse, elle croque dans l’une de ses pommes bleues avant de s'asseoir. Avec tout ça, elle n’avait toujours pas sa musique, mais 13 était du genre patiente. Pour un assassin, c’était plutôt normal.
Résumé : - 13 se montre stoïque - 13 croque une pomme en attendant d'avoir de la musique.
Je souris un peu mieux lorsqu'elle me dit qu'elle n'est pas en colère contre moi. Elle a agi au quart de tour à cause de mes paroles. Elle s'excuse. Je pense qu'on est toutes les deux fautives dans cette histoire. J'ai dit quelque chose qui ne lui a pas plu du tout, elle a agi sans pouvoir réfléchir.
On est toutes les deux fautives, alors.
Lorsque je lui donne une des pommes, elle s'excuse d'être égoïste. Après avoir croqué ma pomme, je la prends dans mes bras. Même s'il y a déjà Corie dans les siens. Je ne mens pas. C'est quelque chose que je déteste. Après un court instant, je la lâche des bras et je demande à 13 si elle veut que je lui donne un nom. Elle ne réagit pas. Si elle ne veut pas d'une véritable identité, ce n'est pas grave. Je ne vais pas insister.
Je ne vais pas insister.
Je me retourne vers Cécile, avec un joli sourire. Je suis vraiment contente qu'elle ne m'en veuille pas. Je suis contente qu'elle n'est pas rancunière envers moi, qui ai fait une grosse ânerie.
Je suis contente que tu ne m'en veuilles pas.
Faisons comme si je n'avais rien dit d'hautain. Faisons comme si j'avais réfléchi avant de parler. Sinon, on risque de s'embêter pour pas grand chose, maintenant. Au moment des faits, c'était important car j'avais fait une bourde, mais là on s'est pardonnées. Si on se concentre sur ce qui s'est passé, ça va envenimer notre amitié pour rien.
Je ne peux que sourire sur la réaction de Lily qui se veut sympathique, comme lui en vouloir plus longtemps je ne veux pas que la situation empire et puis 13 n'a pas a subir tout cela plus longtemps.
Je relève et pose à nouveau Corie prés de moi et me tourne enfin vers elle que j'ignore un peu royalement depuis le début en prenant la pomme bleue et croquer dedans avec plaisir, pour une fois qu'on trouve quelque chose de plutôt sucré dans ce monde ou tout les fruits ont l'air acide ou amer...
- Je ne sais pas si vous savez vous en servir mais, pour communiquer entre nous ce serait bien après je ne force pas !
Je sors mon téléphone et le met sur le bloc note en ouvrant une nouvelle note et le posant devant la jeune femme, j'espère qu'elle ne le prendra pas mal et puis je m'excuserais si mon geste était maladroit.
- Tu devrais peut-être rejouer de la musique, Lily ?
Vu que cela a sûrement attiré l’œuf et peut-être aussi sa partenaire enfin après je tire des conclusions hâtive sauf que l’œuf avait l'air d'apprécier la musique donc je pense pas que je tire de conclusion rapide.
Je mange tranquillement ma pomme en essayant de couper des petits bouts que je donne évidemment à mon partenaire qui à l'air d'aimer cela en attendant la réaction des deux personnes présentes autour de moi.
Comme le dit Lily, cette dernière n’insiste pas davantage concernant le fait de lui donner un prénom. De toute façon, cela n’aurait pas été d’une grande utilité. Numéro 13 ne l’aurait pas retenu, seule sa propriétaire pouvait la forcer à répondre à un nom différent. Cela était arrivé dans le passé, mais les surnoms vont et viennent, sans jamais réellement plus perturbé que son matricule, le fameux chiffre 13.
Cécile, elle, attise la curiosité de numéro 13 avec un engin qu’elle avait déjà croisé auparavant, sans jamais l’utiliser. Un. Téléphone. Numéro 13 s’approche de l’engin et l’attrape avec un peu de maladresse au début, avant de le saisir correctement. Elle fronce les sourcils et appuie sur une touche, une lettre apparaît sur l’écran. Analphabète, elle ne savait ni lire, ni écrire, à part son numéro, mais elle restait impressionnée par le prodige qui se déroulait sous ses yeux. Quand on appuie quelque part sur le téléphone, les choses apparaissent sur l’écran. C’était incroyable pour numéro 13. Ses yeux en étaient écarquillé et sa bouche était entre-ouverte de stupeur.
Néanmoins, impossible pour elle de communiquer via ce biais. Elle déposa le téléphone auprès de Cécile et retourne s’assoir. Communiquer, c’est censé être un droit primordial pour chaque être humain. Et ce droit, on lui avait privé il y a tellement longtemps. Difficile de faire machine arrière après tant d’année d’expérience.
Elle retourne s'asseoir et sent son oeuf bouger un peu. Il a entendu le mot magique.
Résumé : -13 est très intéressée par le portable. Elle apprécie beaucoup le fait d’appuyer sur un bouton et qu’une lettre apparaît sur l’écran. -Analphabète, elle rend le portable à cécile après avoir un peu jouer sur son bloc note (et taper des chaînes des lettre incompréhensibles)
Je vois Cécile donner son téléphone et son bloc-note. Je la laisse faire, si ça permet de communiquer, je n'ai rien contre. Après tout, elle a écrit son numéro, non ? 13 attrape le téléphone avec un peu de maladresse puis découvre. Peut-être qu'en Afrique on a du mal à connaître le téléphone. Au moins, ils ont eu une vie simple... non ? En tout cas, la découverte était très impressionnante pour 13. Mais après la découverte, 13 rend le téléphone et disons ce que qu'elle a écrit c'est un peu n'importe quoi.
Bon, je suppose que la communication ne peut se faire qu'à sens unique.
Cécile me propose de rejouer de la musique. Je suis de meilleure humeur, alors tant qu'à faire, autant que je fasse ce que j'aime. Je hoche donc la tête pour approuver et je viens chercher mon piano enroulable. J'enroule le piano et je l'emmène. Il faut que je trouve une surface en petit hauteur. Et vu l'endroit où on est, c'est pas si évident. Je finis par trouver un rondin qui semble avoir été coupé net. Parfait. Je déroule le piano et je le pose sur le rondin et je commence à jouer. Je recommence "The Journey" et je prends mon plaisir à jouer.
Je reprends donc mon portable avec une série de lettre plutôt incompréhensible sauf que je ne peux pas en vouloir à 13 vu que sa réaction ne m'a laissé aucune doute sur le fait qu'elle ne savait pas se servir d'un téléphone portable.
Je caresse Corie d'un doigt en ferma la note de 13 puis mon téléphone et de le ranger dans ma poche, je regarde que l’œuf de 13 remue un peu donc Lily avait un peu raison cet œuf aime réellement sa musique sa partenaire aussi enfin je me trompe peut-être.
Lily, quand à elle va chercher son piano et commence à jouer tranquillement... Un peu trop pour moi, je ne sais pas si je n'ai pas accepté trop vite la proposition de Lily de rester dans son abri, la dispute me l'a encore rappelé amèrement ! Je me suis enthousiasmer trop vite, pensant encore que j'avais trouvé quelqu'un qui ait un avis enfantin malgré que ce soit une adulte...
Après je suis sure de tirer encore une conclusion trop hâtive et de juger la jeune femme qui m'a acceuilli pour dormir dans son abri, je devrais lui laisser encore du temps même si mon petit esprit d'aventurière me lance et j'ai tellement de chose à apprendre en parcourant le Digimonde.
Je vais sûrement rencontrer d'autre humain, tous différent de moi avec un seul point commun : la recherche des fameuses gemmes d'Eru pour retourner dans notre monde...
Je regarde Corie comme à chaque fois que je pense à cela, que va-t-il devenir si je rentre au Pays-Bas ?
Je ne veux pas trop penser à cela, je reprend ma pomme et casse des petits morceaux que je donne à mon petit partenaire que j'ai hâte qu'il grandisse un peu quand même, qu'il soit doué de parole comme le partenaire de Lily pour que je puisse échanger sur tout et rien.
Je devrais profiter de ce petit moment présent au lieu de me focaliser sur le futur et ce n'est pas vraiment mon genre donc j'écoute le piano de Lily.
Numéro 13 regarde Lily partir chercher son piano sur demande de Cécile. La jeune femme regarde son oeuf qui se secoue de droite à gauche, sans doute un signe de joie et il remue de cette façon jusqu’à ce que la musique commence. L’assassin prends une grande respiration et regarde les alentours, pensant sans doute à ce qu’elle allait faire. D’ailleurs, il faudrait peut-être pas qu’elle tarde : sa propriétaire pourrait probablement avoir besoin de son aide pour une raison x ou y. Qui sait ? C’est pas comme si cela l’intéressait personnellement.
L’africaine attends la fin de la musique avant de se lever et d’attraper son oeuf qui semblait tout d’abord protester, en bougeant toujours, mais cette fois, numéro 13 n’en pris guère compte. Ses yeux bruns se posent tour à tour sur les deux femmes et comme lors de son entrée, pas de civilité. Elle repart comme si elle ne faisait que passer, ne laissant planer que mille mystère sur ce qu’elle était, son origine, son manque de parole et d’objectif et ses propres jugements.
Le petit épilogue, c’est qu’elle retourna effectivement auprès de sa propriétaire. Une certaine Carlà.
Fin du rp pour moa, merci ^w^
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