Hello Strangers [ft Andrew & Sana] - Tutoriel

Alors que je passais devant le grand loup bleu et blanc, ce dernier déclara que ce que je portais sous mes bras étaient des DigiTamas. Jamais entendu ce nom, pensai-je perplexe. Cependant, je n’étais plus vraiment étonné du nom qu’ils avaient donné aux deux œufs. On voyait tellement de choses étranges depuis qu’on s’était réveillé dans cette forêt aux arbres colorés. Sana descendit alors du renard géant et je lui remis son œuf.

Merci, dis-je d’une voix à peine audible tout en commençant à rougir. Par-Par contre, je pense que ce soit les sien… Il les aurait déjà repris si-sinon.

Ce n'était qu'une simple observation de ma part, mais tout à fait logique en soit. Si cela avait été ses œufs, et donc ses petits, il se serait plus battu pour les récupérer et les avoir. Aucun parent ne laisserait ses enfants se faire enlever aussi facilement.

Après avoir parlé, je m’étais dépêché de m’abaisser pour ramasser mon œuf que j’avais posé entre mes jambes. Ainsi je n’avais pas à la regarder droit dans les yeux. Cependant, quand je me fus redressé, elle commença à m’expliquer ce qu’elle avait appris. Je fixai mon DigiTama, vu que c’était son nom. Elle m’expliqua qu’il avait une certaine personne, du nom d’Eru, qui pourrait peut-être nous expliquer ce qu’il se passait. Pourquoi nous étions là. Pourquoi nous avions ces DigiTamas. Mais surtout, comment rentrer chez nous. Malheureusement, la bonne nouvelle ne venait pas seul. Les deux grandes créatures, qui s’appelaient Reppamon et Gururumon selon Sana, proposaient de nous conduire jusqu’à lui (ou elle) sur leur dos…

Tu veux dire qu-qu’on va leur monter dessus ?

Rien qu’en prononçant ces mots-là, j’avais déjà peur. Je n’avais pas trop envie de monter sur le dos d’une des deux créatures. Je serrai un peu plus fort l’œuf contre moi. Étrangement, cela me rassurait de sentir sa présence contre moi. Cela m’apaisa un peu.

Je commençai alors à réfléchir plus posément. J’aurais très bien rester ici seul et ne pas monter sur le dos d’une des deux bêtes. Mais cela voulait aussi dire que j’allais rester tout seul. Et c’était pire encore. Je me sentais plus en sécurité accompagné de Sana que seul. En plus, je n’avais pas vraiment envie de l’abandonner. Si je restais, elle aussi se retrouverait certainement seule. Ma décision était prise.

Je viens avec toi voir Eru.

Pour une fois depuis notre arrivée dans cette forêt étrange, on pouvait entendre de la détermination dans ma voix. Je commençais à reprendre un peu confiance en moi. Il faut dire, avec une compagne de voyage comme Sana, je ne pouvais pas rester cloitrer dans ma timidité indéfiniment.

Le loup blanc et bleu s’approcha alors de moi et s’abaissa. Il me laissait monter sur son dos. Du mieux que je pus, je commençai à grimper sur son dos en me tenant à ses poils. Puis j’arrivai enfin sur son dos. On y était plutôt bien installé même tenir en équilibre risquait d’être difficile. Surtout quand il sera en mouvement.

Malheureusement, mes craintes se confirmèrent. Il n’eut pas fait dix mètres que j’avais déjà failli tomber trois fois. Cependant, je dois bien l’avouer, les sensations étaient plutôt agréables. Le vent sur mon visage, la vitesse… C’était incroyable. Je m’étais même penché en avant pour avoir un meilleur équilibre et éviter de me prendre toutes les branches d’arbres (ce qui ne semblait pas déranger Gururumon. Et malgré tous les obstacles que pouvaient présenter une forêt aussi dense, la créature géante ne semblait pas être dérangée par ceux-ci. Elle avançait tout droit.

Puis le paysage changea ostensiblement. La forêt s’éclaircit, pour laisser place à une grande clairière. Malgré les quelques nuages qui flottaient dans le ciel, je dû cligner des yeux plusieurs fois. J’étais éblouis par le Soleil. Cela faisait du bien de sortir de cette forêt humide. Je réouvris alors les yeux. Nous étions aux pieds d’un immense temple qui semblait abandonné. Je supposai que nous étions arrivés à destination. Gururumon se baissa à nouveau pour me laisser descendre.

Merci pour le trajet, lâchai-je de manière à peine audible tandis que je glissai le long de son flanc.

Une fois que Sana et moi furent descendu de leur dos, les deux bêtes nous firent une drôle de révérence avant de disparaître dans la jungle. Quand ils furent hors de notre champ de vision, Sana me proposa de faire une pause avant d’aller voir Eru.

Je suis d’accord… commençai-je avant de m’écrouler sur le sol… pour faire une pause.

J’étais lessivé. Tout ce que nous venions de vivre plus le stress et l’adrénaline m’avait laissé complètement à plat. Il allait me falloir quelques minutes avant que je ne puisse seulement envisager de me relever. J’espère que Sana est dans un meilleur état que moi…